À partir du 1er septembre, Sébastien André succède à Jean-Paul Huby à la tête du CDG 35. Ancien gendarme, le futur directeur général des services cite Napoléon et prône l'écoute des agents.
Un visage doux, un regard apaisé, une gestuelle calme et posée...ce qui émane de Sébastien André ne permet pas de deviner que le nouveau directeur du CDG 35 est un ancien commandant de gendarmerie. L'homme a effectivement réalisé la majeure partie de sa carrière dans l'armée.
Dès l'obtention de sa maîtrise en Droit en 2002, il s'est engagé comme officier volontaire afin de se " sentir utile " et de préparer dans le même temps le concours d'entrée à l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie. Il a intégré cette Ecole en 2004 et en sortira diplômé en 2006 avec en poche un master de Droit décroché en parallèle à la prestigieuse université parisienne Panthéon-Assas.
Sébastien André a donc porté l'uniforme. Pendant 15 ans, il a occupé des postes stratégiques ou orientés sur des fonctions ressources, et est devenu commandant de l'arrondissement de gendarmerie de Saint-Malo de 2014 à 2017. Il garde de nombreux souvenirs de cette période de sa vie : " J'ai vécu des moments très intenses tantôt joyeux tantôt douloureux, liés aux missions quotidiennes de la Gendarmerie, mais bien souvent avec de belles rencontres humaines ".
L'humain, voilà le terme qui revient régulièrement dans les propos de Sébastien André. C'est peut-être ce qui l'a amené en 2017 à s'engager dans une démarche de transition professionnelle avec la volonté de rejoindre un poste consacré à ce qu'il nomme la " gestion des Richesses Humaines ". D'abord directeur des RH de la collectivité de Saint-Malo, il est nommé en 2020 Directeur général des services mutualisé pour la ville et l'Agglomération (1500 agents). Et quand on lui demande quel est le projet professionnel qui l'a le plus marqué lors de son passage par l'administration de la cité corsaire, Sébastien André évoque là encore les aspects humains : " Nous avons dû accompagner, avec l'ensemble de mon équipe RH, la fermeture de la piscine municipale. Nous avions 16 agents à reclasser de diverses filières, grades et cadres d'emploi. (...) Et le plus beau cadeau aujourd'hui est de croiser ces agents avec un large sourire quand je leur demande comment se passe leur nouveau job...".
A l'écouter s'exprimer, l'auditeur remarque que l'usage du " nous " revient également fréquemment dans la bouche de Sébastien André. Le nouveau DGS du CDG 35 a vraisemblablement l'esprit d'équipe. Loin de se voir uniquement comme un décideur, il se définit plutôt comme un coordonnateur : " La fonction de DGS est comparable à celle d'un chef d'orchestre. Il est avant tout là pour accorder les différents pupitres en vue de présenter la meilleure réalisation d'une oeuvre musicale ". Celui qui aime se décrire comme un ambassadeur du projet qu'il porte aux côtés des élus insiste effectivement sur la notion d'oeuvre collective, sans oublier que le bon fonctionnement d'une institution passe par une communication dans les deux sens : " Un DGS est nécessairement un facilitateur du quotidien, à l'écoute des agents et toujours en quête d'amélioration ".
Ce nouveau chef d'équipe accorde d'ailleurs une place importante au collectif au sens large : les collectivités et le service public. Pour exprimer sa vision, il n'hésite d'ailleurs pas à citer un autre ancien militaire, Napoléon, qui déclarait à propos de la fonction publique : " Je veux surtout une corporation qui n'ait d'autre ambition que celle d'être utile et d'autre intérêt que l'intérêt public ". Heureusement beaucoup plus paisible que l'ancien chef de guerre, les prochaines conquêtes de Sébastien André sont sur le terrain de l'humain et de l'action publique, et son arme est le Contrat Prévisionnel d'Objectifs et de Moyens pour la période 2020/2026. " Nous avons une très belle partition avec le CPOM, et nous allons tous ensemble la mettre en musique ".
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